PACS et fiscalité : ce que les propriétaires doivent savoir en 2025
Lorsqu’un couple décide de conclure un Pacte Civil de Solidarité (PACS), cela entraîne la création d’un nouveau foyer fiscal. Dès l’année de la signature, les deux partenaires sont soumis à une imposition commune, remplaçant ainsi leurs déclarations individuelles.
Cette modification a des implications significatives sur leur situation fiscale, notamment en ce qui concerne les impôts sur le revenu et les taxes locales. En 2025, les couples pacsés verront leur situation fiscale évoluer avec les changements dans le prélèvement à la source et les avantages fiscaux liés à la propriété immobilière.
Comprendre ces changements est crucial pour les propriétaires pacsés afin d’optimiser leur situation financière et profiter des avantages fiscaux offerts par ce statut.
Les principes fondamentaux du PACS et son impact fiscal
La conclusion d’un PACS entraîne des changements significatifs dans la fiscalité des partenaires. Lors de la création d’un PACS, il est crucial de comprendre comment cela affecte votre situation fiscale.
Création d’un nouveau foyer fiscal
La conclusion d’un Pacte civil de solidarité (Pacs) entraîne la création d’un nouveau foyer fiscal. Cela signifie que les deux partenaires ne sont plus imposés individuellement mais sur la base d’une imposition commune. L’année du Pacs, les partenaires ont encore la possibilité de choisir entre une déclaration commune ou séparée.
Le PACS transforme deux foyers fiscaux distincts en un seul, modifiant ainsi la manière dont les impôts sont calculés et prélevés. Cette fusion des foyers fiscaux implique que l’ensemble des revenus et charges des deux partenaires est pris en compte.
État Civil | Situation Fiscale | Impôt |
---|---|---|
Célibataire | Déclaration individuelle | Impôt sur le revenu individuel |
Pacsé | Déclaration commune (après la 1ère année) | Impôt sur le revenu commun |
Imposition commune vs imposition séparée
L’année de conclusion du PACS, les partenaires ont le choix entre une imposition commune ou séparée. Cette option n’est valable que pour la première année. Les années suivantes, l’imposition commune devient automatique et obligatoire.
La comparaison entre imposition commune et séparée est essentielle pour déterminer la stratégie fiscale optimale. Les partenaires pacsés sont solidaires du paiement de l’impôt, ce qui signifie que l’administration fiscale peut réclamer la totalité de l’impôt dû à l’un des deux partenaires en cas de non-paiement.
Il est donc crucial pour les couples pacsés de bien comprendre les implications de leur choix d’imposition.
Déclarer son PACS à l’administration fiscale
Déclarer son PACS aux impôts est une obligation légale à ne pas négliger. Cette démarche est essentielle pour que les services fiscaux prennent en compte le nouveau statut du couple dans le cadre de la déclaration d’impôt sur le revenu.
Délais et procédures à respecter
Les partenaires pacsés doivent déclarer leur union aux services des impôts dans les 60 jours suivant sa conclusion. Cette déclaration peut être effectuée en ligne via le service « Gérer mon prélèvement à la source » sur le site impots.gouv.fr ou par téléphone auprès du centre des finances publiques. Il est crucial de respecter ce délai pour éviter toute complication administrative ou fiscale.
Une fois la déclaration effectuée, le nouveau taux de prélèvement à la source s’appliquera deux mois après la transmission des informations. La procédure de déclaration diffère selon que vous déclarez en ligne ou sur papier, avec des spécificités à connaître pour chaque méthode.
Documents et informations nécessaires
Pour déclarer le PACS, les partenaires doivent fournir plusieurs informations essentielles. Celles-ci comprennent la date du PACS, les coordonnées complètes des deux partenaires (incluant leurs numéros fiscaux), les coordonnées bancaires du nouveau foyer fiscal, ainsi que les revenus du foyer.
Informations nécessaires | Description |
---|---|
Date du PACS | Date à laquelle le PACS a été conclu |
Coordonnées des partenaires | Nom, prénom, date de naissance et numéro fiscal de chaque partenaire |
Coordonnées bancaires du nouveau foyer fiscal | Informations bancaires pour le prélèvement à la source |
Revenus du foyer | Revenus cumulés des deux partenaires |
En résumé, déclarer son PACS à l’administration fiscale est une étape importante qui nécessite de respecter certains délais et de fournir des informations précises. Cela permet d’assurer une transition en douceur vers le nouveau statut fiscal du couple.
PACS et fiscalité : avantages pour l’impôt sur le revenu
Le PACS permet aux couples de profiter d’un système fiscal plus avantageux, notamment grâce au quotient familial. L’un des principaux avantages du PACS est de permettre aux couples de bénéficier d’une imposition commune, ce qui peut réduire significativement leur impôt sur le revenu.
En effet, le quotient familial est un mécanisme qui permet de diviser le revenu imposable par le nombre de parts attribuées au foyer. Cela abaisse le niveau de revenu de chaque part, réduisant ainsi la part de revenu imposée dans les tranches les plus élevées. Un couple pacsé bénéficie automatiquement de deux parts de quotient familial, contre une seule part pour une personne célibataire.
Le quotient familial et ses bénéfices
Le quotient familial est un élément clé dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Il permet de prendre en compte la composition du foyer fiscal et d’ajuster ainsi l’imposition en fonction des charges de famille. Un couple pacsé avec un enfant à charge dispose de 2,5 parts de quotient familial, ce qui réduit considérablement leur impôt sur le revenu.
Le système de parts s’enrichit avec les enfants à charge : avec deux enfants, le couple dispose de 3 parts, et une part entière supplémentaire est accordée pour chaque enfant au-delà du deuxième. Cela signifie que plus le couple a d’enfants, plus leur quotient familial augmente, et plus leur impôt sur le revenu diminue.
Cas où l’imposition commune est avantageuse
L’imposition commune est particulièrement avantageuse dans les cas où il existe une disparité importante entre les revenus des deux partenaires. En effet, en déclarant leurs revenus ensemble, les couples peuvent lisser leur imposition et éviter les tranches les plus élevées. Cela peut représenter une économie significative sur leur impôt sur le revenu.
Selon les experts, « l’imposition commune permet de réduire le montant de l’impôt à payer en tenant compte de la globalité des revenus du couple. » Cependant, il est important de noter que dans certains cas spécifiques, notamment lorsque les deux partenaires ont des revenus très similaires et élevés, l’imposition commune peut s’avérer moins avantageuse.
Il est donc crucial pour les couples pacsés de bien évaluer leur situation fiscale et de choisir l’option la plus avantageuse pour eux. Le gouvernement met à disposition un simulateur en ligne permettant d’estimer le montant de l’impôt sur le revenu et de comparer les situations d’imposition commune et séparée.
Choisir le bon taux de prélèvement à la source pour les couples pacsés

Pour les couples pacsés, sélectionner le bon taux de prélèvement à la source est essentiel pour une planification fiscale efficace. Ce choix peut avoir un impact significatif sur leur gestion financière mensuelle.
Il existe plusieurs options de taux de prélèvement à la source que les couples pacsés peuvent choisir. Le taux personnalisé est idéal lorsque les deux partenaires ont des revenus similaires. Ce taux applique le même pourcentage de prélèvement aux deux partenaires, simplifiant ainsi la gestion de leurs impôts.
Le taux personnalisé : idéal pour les revenus similaires
Le taux personnalisé est intéressant pour les couples dont les revenus sont comparables. Il permet une imposition simplifiée en appliquant un taux unique aux deux partenaires. Cette option est avantageuse pour les couples dont les salaires sont proches, car elle évite les complications liées à des taux différents.
Le taux individualisé : adapté aux écarts de revenus
Pour les couples avec des revenus disparates, le taux individualisé est plus approprié. Ce taux prend en compte les revenus respectifs de chaque partenaire, permettant ainsi une imposition plus équitable. À partir de septembre 2025, ce taux deviendra le taux par défaut pour les couples pacsés et mariés.
Le taux neutre : pour préserver la confidentialité
Le taux neutre est une option pour les couples qui perçoivent d’autres types de revenus en plus de leur salaire et souhaitent préserver la confidentialité de ces revenus vis-à-vis de leur employeur. C’est une considération importante pour les couples ayant des revenus complémentaires tels que des revenus fonciers ou des activités d’auto-entrepreneur.
Pour choisir le taux le plus avantageux, les couples doivent analyser leur situation spécifique, notamment l’écart de revenus entre les partenaires, l’existence de revenus complémentaires, et la présence d’enfants à charge. Le changement de taux peut être effectué à tout moment sur le site impots.gouv.fr, dans la rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ».
- Le choix du taux de prélèvement à la source est une décision stratégique pour les couples pacsés.
- Le taux personnalisé est optimal pour les couples ayant des revenus similaires.
- Le taux individualisé sera le taux par défaut à partir de septembre 2025.
- Le taux neutre permet de préserver la confidentialité des revenus complémentaires.
Quand se pacser pour optimiser sa situation fiscale en 2025 ?
Le PACS offre des avantages fiscaux considérables, mais encore faut-il savoir quand se pacser pour en profiter pleinement en 2025. La fiscalité des couples pacsés diffère de celle des célibataires ou des couples mariés, et comprendre ces nuances est essentiel pour une optimisation fiscale efficace.
L’importance de la date du PACS
Contrairement à une idée reçue, la date de conclusion du PACS n’a pas d’impact direct sur le calcul de l’impôt pour l’année en cours, car l’imposition commune prend en compte la totalité des revenus de l’année. Cela signifie qu’il n’y a pas de « meilleur » moment pour se pacser en termes d’avantages fiscaux immédiats.
Cependant, pour optimiser sa situation fiscale en 2025, il est crucial de considérer les implications à long terme. Se pacser avant le 31 décembre 2024 permet de bénéficier de l’imposition commune dès la déclaration des revenus 2024 effectuée en 2025.
Stratégies d’optimisation fiscale
L’année de conclusion d’un PACS offre une flexibilité unique : les partenaires peuvent choisir entre une déclaration commune ou deux déclarations séparées, selon ce qui est le plus avantageux fiscalement. Pour déterminer la stratégie optimale, il est recommandé d’utiliser le simulateur mis à disposition par l’administration fiscale pour comparer les deux options d’imposition.
Situation | Déclaration Commune | Déclarations Séparées |
---|---|---|
Écarts de revenus importants | Avantageux | Non avantageux |
Revenus similaires | Avantageux | Avantageux |
Présence d’enfants à charge | Très avantageux | Moins avantageux |
Certaines situations spécifiques peuvent rendre le PACS particulièrement avantageux fiscalement, notamment en cas d’écarts de revenus importants entre partenaires, d’acquisition immobilière commune, ou de présence d’enfants à charge. La planification fiscale liée au PACS doit s’inscrire dans une réflexion plus large incluant d’autres aspects comme les droits de succession, les donations et les impôts locaux.
PACS et impôts locaux : taxe foncière et taxe d’habitation
Le PACS a des implications significatives sur les impôts locaux, notamment la taxe d’habitation et la taxe foncière. Ces impôts constituent des charges importantes pour les propriétaires, et comprendre leur impact est crucial.
Impact sur la taxe d’habitation
La taxe d’habitation est due par toute personne qui occupe un logement, qu’il s’agisse de la résidence principale ou secondaire. Lorsque deux personnes se pacsent, elles forment un seul foyer fiscal, ce qui signifie qu’une seule taxe d’habitation est due pour leur résidence principale commune. Cela peut représenter une réduction significative de la charge fiscale pour le couple.
Pour les résidences secondaires, le PACS peut également présenter des avantages en termes d’optimisation fiscale. Cependant, il est essentiel de comprendre que la réduction de la taxe d’habitation dépend de la collectivité territoriale et du taux d’imposition appliqué.
Conséquences sur la taxe foncière
La taxe foncière est un impôt sur les propriétés, qui concerne donc les propriétaires d’un bien immobilier. Chaque partenaire reste redevable de la taxe foncière pour les biens dont il est propriétaire individuellement. Pour les biens acquis en commun après le PACS, la taxe foncière est due par les deux partenaires, généralement au prorata de leurs droits respectifs sur le bien.
Impôt | Situation avant PACS | Situation après PACS |
---|---|---|
Taxe d’habitation | Chaque partenaire paie séparément | Une seule taxe pour la résidence principale commune |
Taxe foncière | Chaque propriétaire paie pour ses biens | Les deux partenaires paient pour les biens communs |
En résumé, le PACS peut avoir des effets bénéfiques sur la taxe d’habitation en réduisant la charge fiscale pour le couple. Cependant, la taxe foncière reste attachée à la propriété du bien, et chaque partenaire demeure responsable de ses biens individuels.
Avantages du PACS en matière de succession et de donation
Le PACS offre des avantages considérables en matière de succession et de donation, améliorant ainsi la planification patrimoniale des couples. Les partenaires pacsés bénéficient de conditions fiscales avantageuses qui leur permettent de gérer leur patrimoine de manière plus efficace.
Exonération des droits de succession
Dans le cadre d’un héritage, chaque partenaire lié par un Pacs est totalement exonéré de droits de succession en cas de décès de l’un d’eux. Cela représente une économie fiscale considérable par rapport aux couples non pacsés. Cependant, il est crucial de noter que cette exonération ne signifie pas que le partenaire survivant hérite automatiquement ; en l’absence de testament, le partenaire pacsé n’a aucun droit sur la succession.
Abattements sur les donations entre partenaires
Conformément à l’article 790 F du Code général des impôts, les donations effectuées entre partenaires pacsés bénéficient d’un abattement de 80 724 euros. Cela signifie que seule la partie de la donation dépassant ce montant sera soumise aux droits de donation. Par exemple, pour une donation de 200 000 euros, seuls 119 276 euros seront effectivement taxés après application de l’abattement.
Les avantages du PACS en matière de succession et de donation sont les suivants :
- Exonération totale des droits de succession pour les partenaires pacsés.
- Abattement de 80 724 euros sur les donations entre partenaires pacsés.
- Calcul des droits de donation selon un barème progressif identique à celui applicable aux couples mariés.
Il est important de considérer ces avantages lors de la planification patrimoniale. Les partenaires pacsés doivent être conscients des implications fiscales de leur statut et prendre les mesures nécessaires pour optimiser leur situation.
Rupture du PACS : conséquences fiscales à anticiper
La rupture du PACS a des implications fiscales significatives qu’il est crucial de comprendre. Lorsque deux partenaires pacsés décident de se séparer, leur situation fiscale change radicalement. Dès la rupture, les ex-partenaires redeviennent des foyers fiscaux distincts et doivent déposer des déclarations de revenus séparées pour l’année en cours.
Cette modification doit être signalée rapidement à l’administration fiscale via l’espace particulier sur impots.gouv.fr. Il est essentiel de notifier le changement de statut en cliquant sur la catégorie « Prélèvement à la source » et ensuite sur « Signaler un changement ». Les informations relatives au nouveau foyer fiscal doivent être mises à jour.
La fin du PACS implique la perte des avantages liés au quotient familial pour le couple. Chaque ex-partenaire ne bénéficie plus que d’une part, plus les éventuelles parts supplémentaires pour enfants à charge. La question de la garde des enfants et de leur rattachement fiscal devient cruciale pour déterminer le nombre de parts de quotient familial attribuées à chaque foyer.
Il est également important de noter que le taux de prélèvement à la source sera automatiquement recalculé par l’administration fiscale en fonction de la nouvelle situation. Les personnes qui se séparent en cours d’année doivent être vigilantes quant à la répartition des charges déductibles et des crédits d’impôt entre les deux déclarations.